Luzula multiflora (Ehrh.) Lej.

6. – L. multiflora (Ehrh.) Lej. — 15-60 cm. — Avr.-juin. — Hémicrypt. cesp. — Bois clairiérés, coupes forestières, landes ; sur des sols acides, souvent tourbeux. — Ard. : C ; Camp. : AC ; Fl., Brab., Mosan, Lorr. (surtout occ. et sept.), Tert. par., Eifel centr. : AR ; Boul., Pic. (surtout occ.) : R ; ailleurs : RR ou nul.

OBS. — L’espèce est très variable. Deux sous-espèces gén. bien distinctes dans le territoire de la Flore (souvent traitées actuellement comme des espèces séparées, mais des intermédiaires semblent exister entre elles) (*) :

Inflorescence lâche, formée gén. d’un glomérule subsessile ou courtement pédonculé et de 4-15 glomérules long. pédonculés (certains pédoncules dépassant souvent 3 cm). Etamines à anthère longue de 0,7-1,6 mm, 1,1-2,5 fois aussi longue que le filet. Graines longues de 0,9-1,2 mm, larges de 0,6-0,9 mm et à appendice long de 0,3-0,5 mm == a. subsp. multiflora

Inflorescence dense, formée de plusieurs glomérules subsessiles, parfois accompagnés de 1(-2) glomérules pédonculés (pédoncules longs de moins de 3 cm). Etamines à anthère longue de 0,7-0,9 mm, un peu plus courte à 1,1 fois aussi longue que le filet. Graines longues de 1,2-1,5 mm, larges de 0,9-1 mm et à appendice long de 0,4-0,6 mm == b. subsp. congesta

a.. subsp. multiflora [Syn. : L. campestris (L.) DC. subsp. multiflora (Ehrh.) Schübl. et Martens]. (Luzule multiflore. Veelbloemige veldbies. Vielblütige Hainsimse). — Sous-espèce la plus répandue dans le territoire de la Flore. — Europe, Asie occ., Afrique du Nord, Madère, Amérique du Nord.

b.. subsp. congesta (Thuill.) Arcang. [Syn. : L. congesta (Thuill.) Lej.]. (Luzule agglomérée. Dichte veldbies. Kopfige Hainsimse). — AR dans la plus grande partie du territoire de la Flore ; aire à préciser. — Europe occ., basses montagnes de l’Europe centr., Madère.

OBS. — Une espèce voisine, Luzula pallescens Swartz [Syn. : L. pallidula Kirschner ; L. multiflora (Ehrh.) Lej. subsp. pallescens (Swartz) Reichg.] a été signalée dans le territoire de la Flore, au moins dans l’E des Pays-Bas (Brab. or., Fluv.). Cette donnée est très suspecte, correspondant probablement à une variation mineure de L. multiflora. L. pallescens se distingue de L. multiflora (en particulier de la subsp. multiflora, dont elle a le port) par ses tépales inégaux, les ext. longs de 2-2,8 mm, nettement plus longs que les int. (chez L. multiflora, tépales subégaux, les ext. longs de 2,5-3,5 mm), ses pédoncules densément papilleux (mais à papilles très basses : microscope !) (presque lisse ou faiblement papilleux chez L. multiflora), ses graines longues de 0,7-0,8 mm, larges de 0,5-0,6 mm et à appendice long de 0,2-0,3 mm.

(*) La présence de tels intermédiaires, définis sur l’ensemble des caractères diagnostiques des deux taxons, leur nature éventuellement hybride et leur fréquence éventuelle sont à étudier dans le territoire de la Flore.

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