2. – E. annuus (L.) Desf. [Syn. : Stenactis annua (L.) Less. ; Phalacroloma annuum (L.) Dum.]. (Erigéron annuel. Zomerfijnstraal. Einjähriger Feinstrahl). — 40-130 cm. ― Juin-sept. — Hémicrypt. — Ballast des voies ferrées, bord des routes, friches, terrains vagues, terrils. — Brab., Lorr., Champ., Tert. par. : AC-AR ; Fl., Camp., Pic., Mosan : R ; ailleurs : RR ou nul. En extension dans le territoire de la Flore. ― Amérique du Nord. Naturalisé en Europe, surtout centr.
OBS. ― Espèce très variable, au sein de laquelle des travaux américains ont distingué plusieurs taxons infraspécifiques, présentant gén. une répartition géographique plus ou moins limitée. Leur application aux populations naturalisées en Europe a conduit à rapporter celles-ci à deux, voire trois sous-espèces distinctes. Dans le territoire de la Flore, deux sous-espèces ont souvent été distinguées, de la façon ci-après (l’examen des feuilles basilaires, observées de préférence avant la floraison, étant considéré comme fournissant le critère le plus fiable) :
Feuilles pour la plupart à limbe ovale, obovale ou ovale-lancéolé, fortement et grossièrement denté (Fig. 17 et 18, p. 735). Ligule des fleurs périphériques longue de 7-9(-10) mm == a. subsp. annuus
Feuilles basilaires et feuilles caulinaires inf. à limbe obovale-lancéolé ou lancéolé, grossièrement denté ou parfois presque entier (Fig. 19 et 20, p. 735) ; feuilles caulinaires moyennes et sup. à limbe lancéolé, faiblement denté ou entier. Ligule des fleurs périphériques longue de 6-7(-9) mm == b. subsp. septentrionalis (Fernald et Wiegand) Wagenitz [Syn. : E. strigosus Muhlenb. ex Willd. var. septentrionalis (Fernald et Wiegand) Fernald ; Stenactis strigosa (Muhlenb. ex Willd.) DC. var. septentrionalis (Fernald et Wiegand) J. Duvigneaud et Lambinon ; Phalacroloma annuum (L.) Dum. subsp. septentrionale (Fernald et Wiegand) Adema]
En fait, cette distinction est difficile et la distribution de ces deux taxons dans le territoire de la Flore, où la subsp. septentrionalis serait la plus répandue, reste donc controversée. Plus récemment, l’étude des populations européennes a conduit à la mise en doute de la possibilité de séparer ces taxons selon les critères empruntés aux travaux américains. Le problème se complique encore par la mention d’une troisième sous-espèce, dont la présence dans nos régions reste douteuse (mais cette plante est connue à l’état adventice aux Pays-Bas) ; il s’agit de la subsp. strigosus (Muhlenb. ex Willd.) Wagenitz [Syn. : Stenactis strigosa (Muhlenb. ex Willd.) DC. var. strigosa ; Phalacroloma annuum (L.) Dum. subsp. strigosum (Muhlenb. ex Willd.) Adema], ressemblant à la subsp. septentrionalis par les caractères des feuilles et des ligules des fleurs périphériques, mais différant de celle-ci (et de la subsp. annuus) par la tige munie dans la partie inf. et moyenne de poils apprimés et courts, alors que chez les deux autres sous-espèces, ceux-ci sont étalés et allongés ou parfois presque absents.
On ne peut en définitive qu’être très circonspect quant à la portée taxonomique de la variabilité de l’espèce observée dans le territoire de la Flore.