Pastinaca sativa L. — Hémicrypt. — Mellifère. — Deux sous-espèces dans le territoire de la Flore :
Plante gén. haute de 1 m au max., d’aspect assez trapu, à ramifications dressées, faisant ordinairement un angle très aigu (40°) avec la tige principale. Tige anguleuse, profondément cannelée. Feuilles inf. à segments étroitement obovales-elliptiques à ovales-triangulaires, aigus ou subobtus au sommet. Ombelles inégales, les centrales grandes, à (7-)9-20 rayons inégaux, les plus longs atteignant 7 cm de longueur == a. subsp. sativa
Plante gén. plus élevée, atteignant ou dépassant souvent 1,5 m de hauteur, d’aspect élancé et peu feuillé, à ramifications plus nombreuses, plus allongées et plus étalées, faisant, au moins les inf., un angle d’env. 60° avec la tige principale. Tige plus ou moins cylindrique, au moins vers le bas, rarement striée ou un peu cannelée. Feuilles inf. à segments largement ovales-elliptiques ou ovales, obtus ou subarrondis au sommet. Ombelles peu inégales, les centrales pas très différentes des autres, à 5-7(-9) rayons moins inégaux, les plus longs atteignant 3,5(-4,5) cm de longueur == b. subsp. urens
a. subsp. sativa (Panais commun. Gewone pastinaak. Gewöhnlicher Pastinak). — 40-100 cm. — Juill.-août. — Digues, berges des cours d’eau, friches sur calcaire, bord des chemins, ballast des voies ferrées. — Mar. (surtout polders), Lorr., Tert. par. : C ; Boul., Pic., Fluv. (surtout sept.), Champ., Eifel centr. : AC ; ailleurs : AR-R, sauf Haute Ard. : nul. — Europe, Asie occ. — (Fig. 56, p. 521).
OBS. — La var. sativa correspond à un taxon cultivé dans les jardins, surtout jadis, comme plante potagère, à segments foliaires souvent étroits et aigus à acuminés au sommet, à pubescence formée de poils épars et courts et à racine plus ou moins renflée-charnue ; cette plante s’observe très rarement à l’état subspontané. Les plantes indigènes ou naturalisées doivent être réétudiées. Il est possible qu’il faille reconnaître deux taxons : la var. pratensis Pers., qui représenterait le correspondant sauvage, à racine non renflée, de la var. sativa, et la var. arvensis Pers. [Syn. : var. sylvestris (Mill.) DC. ; subsp. sylvestris (Mill.) Rouy et E.G. Camus], différant des deux précédents par sa pubescence formée de poils longs et denses et ses segments foliaires ovales à ovales-triangulaires, peu profondément lobés et subobtus au sommet. Des intermédiaires entre la var. pratensis et la var. arvensis, dont la répartition et la fréquence sont à étudier dans le territoire de la Flore, peuvent toutefois s’observer.
b. subsp. urens (Req. ex Godr.) Čelak. (Syn. : P. urens Req. ex Godr.). (Panais brûlant. Brandpastinaak. Glanzloser Pastinak). — 80-250 cm. — Août-oct. — Ballast des voies ferrées, bord des routes, terrains vagues, dunes rudéralisées, terrils, berges des cours d’eau. — Lorr. : AC ; Mosan : AR à l’W de la Meuse, RR ailleurs ; Mar. (surtout France), Boul., Pic., Brab., Tert. par. : AR-R ; ailleurs : RR ou nul. — Europe mér., centr. et or., Asie Mineure. En voie d’extension en Europe occ.
OBS. — Dans les régions où cohabitent les deux sous-espèces, on peut observer la présence d’individus, voire de populations à caractères intermédiaires.