5. – E. esula L. (Euphorbe ésule. Heksenmelk. Esels-Wolfsmilch). — 30-90 cm. — Mai-juill. — Hémicrypt. — Mellifère. — Deux sous-espèces traditionnellement distinguées dans le territoire de la Flore :
Limbe foliaire obovale-lancéolé à ovale-oblong, obtus à subaigu au sommet. Epiderme de la face sup. des feuilles dépourvu de stomates. Ombelle principale gén. à 8-15 (-18) rayons == a. subsp. esula
Limbe foliaire oblong-lancéolé, parfois linéaire, aigu au sommet. Epiderme de la face sup. des feuilles muni de stomates. Ombelle principale gén. à 5-9 rayons (mais parfois jusqu’à 15 dans certaines populations) == b. subsp. tommasiniana
a.. subsp. esula [Syn. : subsp. mosana (Lej.) Rouy]. — Berges des rivières, digues, prairies alluviales, bord des chemins. — Fluv. : AC ; Mosan : AC vallée de la Meuse, RR ailleurs ; Lorr. : AR (surtout vallée de la Moselle) ; ailleurs : RR, adventice ou naturalisé. — Europe (sauf N).
b.. subsp. tommasiniana (Bertol.) Kuzmanov [Syn. : E. waldsteinii (Soják) Radcliffe-Smith ; E. virgata Waldst. et Kit. non Desf. ; E. uralensis auct. non Fisch. ex Link]. — Terrains vagues, friches, bord des chemins, berges des rivières et des canaux. — AR-R, adventice à naturalisé çà et là (surtout dans les districts de plaine). — Europe sud-centr. et or., Asie tempérée. Naturalisé en Europe occ.
OBS. — 1. – La distinction sur le terrain des deux taxons est parfois délicate, mais l’examen au microscope de l’épiderme de la face sup. du limbe foliaire est supposé résoudre les cas litigieux.
2. – Les populations rapportées, dans le territoire de la Flore, à la subsp. tommasiniana peuvent différer entre elles par la robustesse de la plante, le nombre de rayons de l’ombelle principale, la forme du limbe foliaire (parfois très étroit, large de 3 mm au max. : var. angustifolia Baguet),… La signification taxonomique de ces variations est à étudier, cela d’autant plus que certains travaux semblent indiquer que les plantes d’Europe occ. correspondraient (en tout ou en partie ?) à un taxon hybride ou hybridogène, connu sous le nom d’Euphorbia ×pseudovirgata (Schur) Soó, qui serait apparu dans le bassin du Danube, à partir d’où il se serait largement répandu. La taxonomie du groupe d’E. esula est à réétudier dans l’ensemble du territoire de la Flore.