Ulmus minor Mill.

3. – U. minor Mill. (Syn. : U. campestris auct. non L., nom rejic. propos. ; U. vulgaris Pallas ; U. carpinifolia Gled.). (Orme champêtre. Gladde iep, gladde olm. Feld-Ulme). — Atteint 30 m (mais demeurant souvent sous forme de taillis). — Mars-avr. — Phan. — Haies, groupements de recolonisation forestière des terrains abandonnés (bord des routes, talus, friches, etc.), où il s’introduit parfois à partir de plantations et où il drageonne abondamment. Parfois aussi en forêt (Pic., Brab., Mosan, Lorr., Champ., Tert. par.). — AC-AR, sauf Camp. : AR, Ard. et Eifel centr. : RR. — Europe (sauf N), Asie occ., Afrique du Nord. — Mellifère.

OBS. — 1. – Espèce très variable, au sein de laquelle le botaniste anglais R. Melville distinguait jadis plusieurs « petites espèces » s’hybridant aisément entre elles, de telle sorte que, selon cet auteur, nos ormes groupés sous le nom d’Ulmus minor étaient considérés pour la plupart comme des hybrides binaires ou ternaires ; ce système taxonomique n’est plus guère accepté aujourd’hui, mais il reste que la variabilité d’U. minor est considérable et doit être réétudiée dans le territoire de la Flore. Les Ulmus ont été largement propagés dans le passé et il est fréquemment difficile de savoir si une population déterminée est indigène ou si elle dérive de pieds à l’origine plantés et pouvant être d’origine variée, parfois hybride. L’hybridation naturelle avec U. glabra complique encore la situation. Une variété d’U. minor, la var. vulgaris (Ait.) Richens (Syn. : U. procera Salisb.), est peut-être à distinguer de la var. minor dans le territoire de la Flore, par son limbe foliaire remarquablement large (rapport longueur/largeur sup. à 0,75) ; y a aussi été signalée – mais avec doute – la var. cornubiensis (Weston) Richens [Syn. : U. stricta (Ait.) Lindl.], à distribution atlantique, caractérisée par une silhouette étroite, en colonne, et des feuilles souvent en bouquets, à limbe épais, luisant à la face sup. On cultive par ailleurs de plus en plus souvent pour l’ornement, principalement le long des avenues, U. minor Wredei ‘, cultivar à port fastigié et à feuilles tordues, jaune doré.

          2. – On rencontre des individus d’Ulmus minor (voire d’U. ×hollandica)dont les rameaux sont munis d’ailes subéreuses. A l’état défeuillé, on évitera toute confusion avec les rameaux analogues qui peuvent se rencontrer chez Acer campestre : ceux-ci ont une disposition opposée, alors qu’ils sont alternes chez les Ulmus.

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