Genus Euphrasia L.

REM. — 1. – Le genre Euphrasia est très difficile et demande de nouvelles études, notamment en ce qui concerne les taxons présents dans le sud du territoire de la Flore. Le traitement proposé ci-dessous reste dès lors imparfait.

          2. – Il faut bien distinguer les feuilles caulinaires des bractées qui se trouvent sous chaque fleur.

          3. – Des glandes sessiles se trouvent gén. à la face inf. des feuilles et des bractées. Elles ne doivent pas être confondues avec les poils glanduleux qui se rencontrent dans l’inflorescence chez la première des espèces citées ci-dessous.

OBS. — 1. – Les espèces du genre Euphrasia sont des plantes hémiparasites sur les racines des graminées et des cypéracées.

           2. – Euphrasia coerulea Hoppe et Fürnr. a été signalé jadis erronément dans l’Eifel ; cette mention se rapporte en fait à E. frigida Pugsley, mais la station correspondante (apparemment disparue) se situe hors du territoire de la Flore. E. frigida est à rechercher dans l’E de ce territoire (notamment en Ard. nord-or., où il a été indiqué, mais aussi, semble-t-il, par erreur) ; il s’agit d’une espèce d’Europe sept. qui se distingue principalement par les caractères suivants : tige plus ou moins flexueuse, simple ou peu ramifiée (1-2 paires de rameaux dressés) ; 2-4(-5) entrenœuds seulement sous l’inflorescence (alors que chez E. stricta, E. micrantha et E. nemorosa, il y a gén. au moins 5 entrenœuds sous l’inflorescence) ; bractées inf. souvent alternes (alors qu’elles sont gén. opposées chez les espèces précitées) ; corolle longue de 4,5-7(-8) mm ; capsule égalant ou dépassant à maturité les dents du calice.

           3. – Les espèces du genre Euphrasia peuvent s’hybrider entre elles, certaines populations hybridogènes, à degré de fertilité élevé, étant diffïciles à traiter taxonomiquement. Dans le territoire de la Flore, de tels intermédiaires entre E. nemorosa et E. stricta (E. ×haussknechtii Wettst.) paraissent répandus (voir l’obs. 1 sous le n° 4, E. nemorosa) ; les populations d’E. tetraquetra du territoire de la Flore ne sont par ailleurs pas toujours bien caractérisées (inflorescence indistinctement quadrangulaire), ce qui résulte probablement d’une hybridation avec E. nemorosa.

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