REM. — 1. – Il est parfois difficile de distinguer les espèces de ce genre lorsqu’on ne dispose pas de matériaux frais et complets. Il convient de noter soigneusement sur le vif les caractères floraux (parfum, forme, couleur, dimensions et direction des pétales) ainsi que le port de la plante (tige dressée, couchée ou ascendante).
2. – De nombreuses espèces du sous-genre Viola présentent un dimorphisme floral remarquable ; les fleurs printanières, chasmogames, sont souvent stériles, tandis que les fleurs estivales, cléistogames, sont autofécondables et produisent de nombreuses graines.
3. – La taille de la corolle est mesurée comme suit : dans le sous-genre Melanium,c’est le diam. vertical, de l’apex des pétales sup. à l’apex des pétales inf. ; dans le sous-genre Viola,c’est la plus grande longueur, mesurée de l’apex des pétales inf. à l’extrémité de l’éperon.
OBS. — Viola collina Besser a été signalé à Virelles (Mosan) et dans les env. de Saint-Mihiel (Lorr.), mais ces données demandent confirmation. V. collina se distingue de V. hirta par les fleurs odorantes, à corolle de couleur plus pâle, par l’éperon plus court (3 mm au max., alors qu’il atteint 4,5 mm chez V. hirta) ainsi que par le rhizome rampant et presque horizontal (et non vertical à oblique, comme chez V. hirta).
OBS. — Les pensées à grandes fleurs cultivées pour l’ornement dans les jardins et les parcs sont principalement des hybrides complexes dérivés de Viola tricolor L., par croisement avec, probablement, V. lutea Huds., V. altaica Ker-Gawl.,… ; on les désigne gén. sous le nom de V. ×wittrockiana Gams ex Kappert (Syn. : V. ×hortensis auct.). De telles plantes ont été observées à l’état subspontané.
OBS. — De nombreuses espèces du genre Viola peuvent s’hybrider entre elles. Les hybrides se reconnaissent à leurs caractères gén. intermédiaires entre ceux des parents, à leur stérilité et fréquemment à leur port luxuriant. Il y a lieu, dans tous les cas, de contrôler la présence des parents présumés. Sont connus du territoire de la Flore : dans le sous-genre Viola : Viola alba × hirta (V. ×adulterina Godr.), V. canina × persicifolia (V. ×ritschliana W. Beck.), V. canina × pumila (V. ×semseyana Borbás), V. hirta × odorata (V. ×scabra F. Braun ; Syn. : V. ×permixta Jord.) (hybride peut-être assez répandu dans les régions calcaires), V. hirta × riviniana (V. ×joannis-wagneri Kárp.), V. mirabilis × riviniana (V. ×uechtritziana Borbás) et V. reichenbachiana × riviniana (V. ×bavarica Schrank ; Syn. : V. ×intermedia Reichenb. non Krocker) ; d’autres sont à rechercher, notamment V. mirabilis × reichenbachiana (V. ×perplexa Gremli ; Syn. : V. ×spuria ?elak.), qui pourrait exister en Lorr. ; dans le sous-genre Melanium : Viola arvensis × tricolor (V. ×contempta Jord.) et V. calaminaria × tricolor (V. ×aquisgranensis Borbás).