Plantes herbacées, glabres dans toutes leurs parties. Feuilles alternes, souvent réunies en une rosette basilaire, à limbe plusieurs fois divisé. Inflorescence : une grappe pourvue de bractées. Fleurs hermaphrodites, à symétrie bilatérale (cette symétrie bien que transversale n’apparaît cependant pas comme telle, par suite de la torsion du pédicelle à 90°). Calice à 2 sépales blanchâtres-hyalins ou plus ou moins colorés, libres entre eux, rapidement caducs, parfois très petits et en forme d’écailles, ou nuls. Corolle à 4 pétales libres entre eux ou parfois soudés à la base, le sup. et parfois aussi l’inf. présentant un éperon, parfois très court ; les 2 pétales latéraux plus étroits et ailés au sommet. Deux étamines trifurquées, à branche médiane munie d’une anthère à 2 loges et à branches latérales munies d’une anthère à 1 loge ; l’étamine sup. et parfois aussi l’inf. prolongées par un appendice nectarifère. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supère ; placentation pariétale. Fruit à 1 loge : capsule à (1-)2 ou à plusieurs graines, s’ouvrant par 2 valves, ou akène. — Env. 400 espèces, des régions tempérées de l’hémisphère boréal et de l’Afrique centr. et mér.
OBS. — On cultive fréquemment pour l’ornement dans les jardins des espèces du genre Dicentra Bernh., à corolle rose, pourvue de deux éperons opposés et en forme de cœur : notamment Dicentra spectabilis (L.) Lemaire [Syn. : Lemprocapnos spectabilis (L.) Fukuhara] (Cœur de Jeannette, cœur de Marie. Mariahartje, gebroken hartje. Tränende Herzblume), à tige feuillée, et D. formosa (Andrews) Walp., à feuilles toutes basilaires ; cette dernière espèce s’observe parfois à l’état subspontané.