Taille
Phénologie (floraison)
Forme biologique
Ecologie
Districts Phytogéographiques
Distribution
Usage
Indigénat
Observation
4. – A. hybridus L. — 20-120 cm. — Juill.-oct. — Thér. — Terrains vagues, bord des chemins, ballast des voies ferrées, friches, cultures sarclées. — Espèce très variable, comprenant des taxons infraspécifiques diversifiés, les types extrêmes étant bien différents mais les intermédiaires n’étant pas rares. On peut distinguer, le plus souvent assez facilement, deux sous-espèces dans le territoire de la Flore, la première étant divisée en plusieurs variétés, parfois bien caractérisées, parfois difficiles à séparer :
a. Fruit long d’env. 2 mm (styles exclus), déhiscent, à paroi plus ou moins membraneuse-coriace, à opercule ridé-sillonné longitudinalement et enflé à la base des styles. Bractéoles des fleurs femelles longues de 2,5-6(-7) mm, ovales-lancéolées dans le bas, plus ou moins subulées dans le haut (Fig. 8 à 10, p. 173). Inflorescence verte ou rouge, rarement jaune == a. subsp. hybridus b
Fruit long de 1,3-1,8 mm (styles exclus), indéhiscent, à paroi mince (se déchirant facilement), presque lisse jusqu’au sommet et non enflé à la base des styles. Bractéoles des fleurs femelles longues de 2,5-5(-6) mm, lancéolées dans le bas et long. subulées dans le haut (Fig. 11, p. 173). Inflorescence verte == b. subsp. bouchonii
b. Inflorescence entièrement d’un rouge vif ou, rarement, jaune. Bractéoles des fleurs femelles de moins de 5 mm de longueur == var. erythrostachys
Inflorescence verte ou parfois lavée de rouge (coloration disparaissant parfois à la dessiccation) == c
c. Bractéoles des fleurs femelles longues de 4-6(-7) mm, à pointe robuste. Inflorescence à rameaux latéraux typiquement denses dans la partie distale et lâches (formés de glomérules plus ou moins espacés) dans la partie proximale, larges de 7-15 mm, dressés obliquement et écartés les uns des autres. Périgone long de 2-3,5 mm ; tépales mucronés à aristés (Fig. 10, p. 173) == var. pseudoretroflexus
Bractéoles des fleurs femelles longues au max. de 3,5(-4) mm. Inflorescence à rameaux latéraux plus ou moins semblables de haut en bas. Tépales subobtus-mucronulés à mucronés == d
d. Inflorescence à rameaux latéraux plus ou moins lâches, dressés obliquement ou parfois arqués, souvent écartés les uns des autres, larges de 6-10 mm. Périgone long de 2-3,5(-4) mm. Bractéoles des fleurs femelles atteignant env. 4 mm, à pointe plutôt robuste (Fig. 8, p. 173) == var. hybridus
Inflorescence à rameaux latéraux plutôt denses, souvent subhorizontaux, plus rarement dressés obliquement, larges de 5-8 mm. Périgone long de 1,5-2,5 mm. Bractéoles des fleurs femelles atteignant env. 3 mm, à pointe grêle (Fig. 9, p. 173) == var. patulus
a.. subsp. hybridus (Amarante hybride. Basterdamarant. Ausgebreiteter Fuchsschwanz). — AR-R, adventice ou plus ou moins naturalisé, ou parfois subspontané. Parfois cultivé pour l’ornement dans les parcs et les jardins (var. erythrostachys). — Amérique tropicale. Devenu subcosmopolite. — Quatre variétés dans le territoire de la Flore, entre lesquelles les intermédiaires ne sont pas rares :
– var. hybridus [Syn. : A. chlorostachys Willd.; A. hybridus L. var. chlorostachys (Willd.) Thell.] ;
– var. patulus (Bertol.) Thell. [Syn. : A. patulus Bertol.; A. hybridus L. subsp. patulus (Bertol.) Carretero] ;
– var. pseudoretroflexus (Thell.) Carretero [Syn. : A. powellii S. Watson ; A. hybridus L. subsp. powellii (S. Watson) Karlsson ; A. chlorostachys Willd. var. pseudoretroflexus Thell.] ;
– var. erythrostachys Moq. [Syn. : A. hybridus L. subsp. hypochondriacus (L.) Thell.; A. hypochondriacus L. ; A. chlorostachys Willd. var. erythrostachys (Moq.) Aell.]. — Cultivé dans les parcs et les jardins, parfois subspontané ; parfois aussi adventice, des intermédiaires avec la var. hybridus n’étant pas rares dans ces conditions.
b.. subsp. bouchonii (Thell.) O. Bolós et Vigo [Syn. : A. bouchonii Thell.; A. hybridus L. var. bouchonii (Thell.) Lambinon ; A. powellii S. Watson subsp. bouchonii (Thell.) Costea et Tardif]. (Amarante de Bouchon. Franse amarant. Bouchons Fuchsschwanz). — Fl., Pic., Brab. (surtout occ.), Lorr., Champ., Tert. par. : AR, naturalisé ; ailleurs : R-RR, adventice ou en voie de naturalisation. En extension dans le territoire de la Flore. — Taxon né dans le SW de la France à partir d’une souche nord-américaine. Naturalisé dans le SW de l’Europe, en extension vers l’Europe médiane.
OBS. — Ce taxon, apparu à Bordeaux en 1925, s’est ensuite largement répandu en France ; il est toujours en progression vers le nord et il s’est naturalisé depuis les années 80, d’abord dans la partie mér. du territoire de la Flore. Arrivé assez récemment dans nos régions, il y est gén. bien individualisé, mais ce n’est pas le cas partout ; ailleurs, il est en effet parfois relié par divers intermédiaires à la subsp. hybridus et, en Amérique, on connaît au sein d’A. hybridus subsp. hybridus (notamment chez la var. pseudoretroflexus) des plantes à fruits indéhiscents, notamment d’origine hybride. Une troisième sous-espèce est Amaranthus hybridus L. subsp. cruentus (L.) Thell. [Syn. : A. cruentus L. ; A. hybridus subsp. incurvatus auct. non (Timeroy ex Gren. et Godr.) Brenan] : pouvant présenter une inflorescence verte ou vivement colorée, elle se distingue principalement d’A. hybridus subsp. hybridus (en particulier de la var. patulus, à laquelle elle ressemble) par les bractéoles des fleurs femelles courtes (au max. env. 1,5 fois aussi longues que le périgone, alors qu’elles sont 1,3-2 fois aussi longues que celui-ci chez la subsp. hybridus) et surtout par le fruit à opercule presque lisse et à peine enflé sous les styles (Fig. 12, p. 173). Largement cultivé à naturalisé dans les régions tropicales ; très rarement subspontané dans le territoire de la Flore.