REM. — La détermination de certains échantillons de ce genre est délicate. Il est nécessaire d’examiner la face sup. du limbe foliaire et d’y observer le développement des côtes (chacune d’entre elles correspondant à une nervure), ainsi que la nature de l’indument. Dans les cas critiques, il est utile d’effectuer des coupes transversales dans ce limbe pour observer la densité des nervures et le développement des côtes. Il est aussi conseillé de noter à l’état frais si les feuilles sont planes ou enroulées. Les cils bordant éventuellement les gaines foliaires sont fragiles et peuvent disparaître sur des plantes trop âgées.
OBS.—1.–Mise à part la première, les espèces analysées ci-avant s’hybrident assez aisément; les hybrides se reconnaissent gén. à leur stérilité (caryopses absents; pollen souvent mal formé, translucide). Au littoral, le plus fréquent est Elymus athericus × farctus subsp. boreoatlanticus [E. ×acutus (DC.) Thiébaud nsubsp. obtusiusculus (Lange) Lambinon; Syn.: E. ×obtusiusculus (Lange) Melderis et McClintock; Agropyron ×obtusiusculum Lange; Elytrigia ×obtusiuscula (Lange) Hyl.; Elytrigia ×acuta (DC.) Tzvelev nsubsp. obtusiuscula (Lange) Kerguélen], assez répandu dans les dunes maritimes, surtout au contact des prés salés; cet hybride diffère d’E. farctus subsp. boreoatlanticus par ses glumes à 5-7 nervures et par l’axe de l’épi non ou peu fragile; il se distingue d’E. athericus par ses feuilles à face sup. à poils plus abondants et par son épi plus lâche. On connaît également, dans le district Mar., deux autres hybrides: E. athericus × repens [E. ×drucei (Stace) Lambinon; Syn.: Elytrigia ×drucei Stace; Elymus ×oliveri auct. non (Druce) Melderis et McClintock] et E. farctus subsp. boreoatlanticus × repens [E. ×laxus (Fries) Melderis et McClintock; Syn.: Elytrigia ×laxa (Fries) Kerguélen; Agropyron ×laxum (Fries) Tutin non Willk.; Elymus ×littoreus auct. non (C.F. Schumach.) Lambinon]. Enfin, en Champ., a été observé l’hybride E. campestris subsp. campestris × repens.
2.–Elymus elongatus (Host) Runemark subsp. ponticus (Podp.) Melderis [Syn.: Elytrigia elongata (Host) Nevski subsp. pontica (Podp.) Gamisans; Elymus obtusiflorus (DC.) Conert; Thinopyrum ponticum (Podp.) M. Barkworth et D.R. Dewey], originaire du SE de l’Europe et d’Asie occ., est utilisé dans diverses régions du monde pour ensemencer des talus, bords de routes... Il a été observé, pour la première fois en 2006, dans le Brab. occ. français, sur la berge de l’Escaut; peut-être sera-t-il trouvé ailleurs dans le territoire de la Flore. La plante se reconnaît à son port cespiteux, ses longues inflorescences cylindriques (jusqu’à 35 cm), ses épillets longs de 17-25 mm, ses glumes et ses lemmes tronquées au sommet, mutiques, les lemmes souvent finement cilées au bord.
3.–Adventices: Elymus canadensis L. et E. elongatus (Host) Runemark subsp. elongatus [Syn.: Agropyron elongatum (Host) Beauv.; Elytrigia elongata (Host) Nevski subsp. elongata; Thinopyrum elongatum (Host) D.R. Dewey].