Genus Taraxacum Wiggers

REM. — 1. – Le genre Taraxacum groupe de nombreuses espèces dont la distinction est extrêmement difficile. La répartition et la fréquence de ces espèces sont dès lors mal connues, certains groupes ayant été étudiés de façon plus approfondie et dans des régions plus limitées que d’autres. Le traitement adopté dans la Nouvelle Flore était, dans le passé, essentiellement le reflet des travaux du botaniste néerlandais J.L. van Soest et de ses collaborateurs. Par la suite, d’autres auteurs ont apporté des contributions importantes, d’autant plus qu’elles prennent souvent en compte la biologie de la reproduction de ces plantes. On peut s’attendre à ce que cette voie de recherche apporte encore dans le futur bien des données nouvelles. Dès à présent, on sera conscient du fait que le traitement adopté ici est incomplet et l’utilisateur de la Flore devra se référer, pour plus de détails, aux diverses publications qui ont été consacrées à ce genre.

On a tenu longtemps pour acquis le fait que la quasi totalité des Taraxacum de nos régions étaient apomictiques (formant donc leurs fruits sans fécondation), avec des nombres chromosomiques variables, mais le plus souvent triploïdes. Il n’est donc pas étonnant que les grains de pollen soient fréquemment irréguliers de forme et de taille ou même qu’ils soient totalement absents. Tenues ainsi à l’écart du brassage génétique de la reproduction sexuée, on comprend la différentiation d’un grand nombre d’espèces. Mais des travaux plus récents ont montré que la diploïdie et la reproduction sexuée n’étaient pas exceptionnelles dans le genre. Ainsi, surtout chez les Ruderalia, on connaît l’existence de croisements auxquels participent des individus normalement apomictiques qui produisent malgré cela quelques grains de pollen viables. Il peut en résulter des individus ou des populations hybrides, morphologiquement et cytologiquement variables, auxquels il est difficile d’appliquer un traitement taxonomique cohérent. Heureusement, hors des milieux rudéraux, on trouve surtout dans nos régions des apomictiques (Erythrosperma, Palustria, Celtica), présents dans les marais, les pelouses sèches, les dunes... ; on comprend dès lors pourquoi des clefs des représentants de ces sections peuvent être proposées, alors que cela est quasi impossible pour les Ruderalia.

          2. – Les échantillons de Taraxacum doivent être recueillis durant la période normale de floraison, en principe du 15 avril au 15 mai (certaines espèces étant cependant plus précoces que d’autres) ; les plantes refleurissant en été ou en automne sont gén. indéterminables. Il est recommandé de récolter des échantillons portant des fleurs et de jeunes fruits, ceux-ci mûrissant pendant la dessiccation ; une collection de référence d’akènes mûrs d’espèces bien identifiées est précieuse pour bien apprécier les nuances de coloration indiquées dans les clés. Enfin, il est très utile de noter sur le frais la couleur du pétiole et de la nervure médiane, celle des ligules et des stigmates, ainsi que la disposition des bractées involucrales.

          3. – On utilise fréquemment, pour la détermination des espèces, les caractères du sommet de l’akène : il s’agit de la partie terminale rétrécie de ce dernier, c’est-à-dire le pied du bec filiforme portant l’aigrette, et non, bien entendu, de ce bec proprement dit. Les dimensions données ci-après pour les akènes incluent ce sommet.

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