Petites plantes aquatiques, flottant librement à la surface des eaux ou entre deux eaux, d’organisation très simple, sans tige ni feuilles différenciées, réduites à des corpuscules (« lentilles ») lenticulaires à ovoïdes-subsphériques, pourvus d’une ou de plusieurs racines filiformes, non ramifiées, sans poils absorbants, ou parfois entièrement dépourvus de racines. Fleurs unisexuées, dépourvues d’enveloppe florale. Inflorescence comprenant 1 fleur femelle et 1(-2) fleur(s) mâle(s), logée dans une cavité bordée d’une spathe membraneuse rudimentaire (Fig. 1, p. 975). Fleur mâle à 1 étamine. Fleur femelle à ovaire uniloculaire, contenant 1 ou plusieurs ovules basilaires. Fruit du type akène. — Famille cosmopolite (sauf régions arctiques), comprenant env. 35 espèces.
OBS. — 1. – L’interprétation de la structure florale des Lemnaceae diffère suivant les auteurs. Certains considèrent l’« inflorescence » décrite ci-dessus comme une fleur hermaphrodite et interprètent la « spathe » comme un périgone réduit.
2. – Les Lemnaceae se multiplient principalement par bourgeonnement. La floraison et la fructification sont en effet peu fréquentes chez Lemna gibba, rares chez les autres Lemna indigènes et chez Wolffia arrhiza, exceptionnelles chez Spirodela polyrhiza (et probablement chez les deux Lemna introduits).
3. – L’examen des « lentilles », notamment des cavités aérifères et de la nervation, se fera plus aisément sur matériel rendu translucide (plonger celui-ci dans l’éthanol bouillant pendant 2 minutes puis décolorer durant quelques minutes dans l’hypochlorite de sodium).