Familia Lamiaceae

Plantes herbacées, rarement ligneuses, souvent velues, à tige gén. quadrangulaire. Feuilles opposées, disposées en paires se croisant d’un nœud à l’autre (= décussées), dépourvues de stipules, à limbe gén. denté. Inflorescence : fleurs en cymes, souvent réunies en faux-verticilles (*) étagés, axillaires ou terminaux ; rarement fleurs isolées. Fleurs gén. hermaphrodites, à symétrie bilatérale ou parfois presque radiaire. Calice à 5-12 lobes égaux ou disposés en 2 lèvres. Corolle gén. caduque, constituée d’un tube se terminant par 4 ou 5 lobes, soit subégaux, soit formant une lèvre inf. (la sup. étant très réduite), soit le plus souvent formant 2 lèvres. Etamines insérées sur le tube de la corolle ; soit 2, accompagnées parfois de 2 autres étamines stériles et réduites ; soit 4, en 2 paires souvent inégales. Carpelles : 2, soudés entre eux ; ovaire supère, à 4 ovules ; 1 style bifide, naissant le plus souvent entre les lobes de l’ovaire. A la fructification, une fausse-cloison divise chaque carpelle en 2, formant ainsi un tétrakène, dont les 4 éléments se séparent à maturité. — Famille cosmopolite, comprenant env. 3200 espèces répandues, entre autres, dans le bassin méditerranéen.

OBS. — Les Lamiaceae possèdent souvent des poils glanduleux et des glandes sous-épidermiques à huiles essentielles les rendant très odorantes.

REM. — 1. – La forme et la position des étamines comme celles des lobes de la corolle, jouent un rôle important dans la détermination et ne s’apprécient bien qu’à l’aide de matériel frais : on notera tout particulièrement si les étamines dépassent nettement, ou non, les lobes de la corolle. La couleur de celle-ci et l’odeur de la plante au froissement doivent également être notées sur des exemplaires frais.

          2. – Par tube de la corolle, il faut entendre la partie basilaire, plus ou moins cylindrique, de cet organe. La gorge qui surmonte le tube n’est pas à prendre en considération lorsqu’il est question de celui-ci dans les clés.

          3. – Chez diverses espèces de cette famille, existent fréquemment dans les populations naturelles, à côté d’individus hermaphrodites, des plantes dont toutes les fleurs (ou parfois seulement une partie d’entre elles) sont exclusivement femelles ; celles-ci présentent des étamines avortées ou rudimentaires.

(*) Par souci de simplification, ceux-ci sont désignés dans les clés par le terme de verticilles.

OBS. — 1. – Adventices : Amethystea caerulea L., Dracocephalum moldavica L., D. parviflorum Nutt., Elsholtzia ciliata (Thunb.) Hyl. (Syn. : E. cristata Willd.), Lallemantia iberica (Bieb.) Fisch. et C.A. Mey., Perilla frutescens (L.) Britton et Sideritis montana L.

           2. – Outre des espèces appartenant à des genres analysés dans la clé, diverses Lamiaceae sont cultivées dans les jardins et les parcs pour l’ornement ou comme plantes condimentaires, notamment Agastache rugosa (Fisch. et C.A. Mey.) O. Kuntze, Lavandula angustifolia Mill. (Syn. : L. officinalis Chaix) (Médicinal — Mellifère), L. dentata L., Ocimum basilicum L. (Basilic. Basilicum. Basilienkraut), Perovskia abrotanoides Kar., P. atriplicifolia Benth., Phlomis russeliana (Sims) Benth., Physostegia virginiana (L.) Benth. et Rosmarinus officinalis L. (Romarin. Rozemarijn. Rosmarin). Ces plantes ont été parfois observées à l’état subspontané.

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